Stations de ski & remontées mécaniques
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Rapport international 2025 sur le tourisme de neige et de montagne
Bilan mondial de la saison d'hiver 2023/24
La 17ème édition du Rapport International sur le Tourisme de Neige et de Montagne présente la saison de ski 2023/24 dans le monde. Il fait tout d’abord le constat qu’il n'y a pas eu de grande réinitialisation après la pandémie de covid-19. Malgré l’atmosphère générale qui semble plus défavorable, l'industrie du ski est toujours performante. Elle est loin de la débâcle que tant de médias grand public aiment décrire pour demain. En fait, les chiffres confirment sa consolidation après la pandémie.
Avec plus de
366 millions de journées-skieurs, la saison de ski 2023/24 a démontré pour la troisième fois consécutive que l'industrie du ski est en bonne santé. La fréquentation moyenne mondiale des stations de ski pour les 3 années post-covid-19 est plus élevée que la fréquentation moyenne des années pré-covid-19 depuis le début du siècle.
L'hiver 2023/24 a en effet été à nouveau une saison business as usual.
En fait, la fréquentation des stations de ski continue d'être essentiellement façonnée par l'enneigement et les conditions météorologiques. Par analogie avec la théorie de l’hygiène-motivation énoncée par Herzberg dans le cadre du management, la neige est plutôt un facteur d'insatisfaction si elle manque, tandis que le soleil est un facteur de satisfaction lorsqu'il brille. Le changement climatique a un impact plutôt négatif sur la première alors qu'il a un impact plutôt positif sur le second. S'il y a suffisamment de neige, une journée ensoleillée motivera les skieurs à dévaler les pistes, et les records de fréquentation journalière enregistrés dans certaines stations le démontre encore. Bien que le changement climatique ait évidemment un impact sur le fonctionnement des stations de ski, il ne semble pas à ce stade avoir un impact substantiel sur la fréquentation mondiale.
Les faits marquants de la saison 2023/24 confirment que ...
- Les stations de ski font actuellement preuve de résilience au changement climatique, qui a eu un impact limité sur la fréquentation au cours des 20 dernières années ;
- Même si c’est en nombre restreint, de nouvelles stations de ski apparaissent encore à travers le monde ;
- Il est encore possible de réaliser des records de fréquentation sur des marchés matures tels que l'Italie et le Chili, qui ont connu leur meilleure saison ;
- La Chine a repris sa trajectoire de croissance avec une nouvelle saison record ;
- Les flux de skieurs internationaux sont sujets à des changements inattendus ;
- Les problèmes géopolitiques pourraient avoir une influence accrue sur l'industrie du ski à l'avenir ;
- La concentration des exploitants ne s’est pas accélérée ;
- Après plus de 20 ans de promesses, la digitalisation n'offre toujours pas un accès facile aux pistes et contribue peu à l'amélioration du parcours client.
La saison de ski 2023/24 a connu des résultats mitigés selon les pays, largement influencés par les conditions météorologiques et l'enneigement. Alors que la Chine a mené la reprise, dépassant sa moyenne sur 5 ans pré-covid-19, les États-Unis, l'Italie, la Scandinavie et la Russie ont également enregistré de bons résultats. Cependant, la France et l'Autriche ne se sont pas encore complètement rétablies, et le Japon et l'Allemagne ont connu des niveaux de fréquentation historiquement bas. Dans l'ensemble, la saison a été un jeu à somme presque nulle, les gains dans certaines régions étant compensés par les pertes dans d'autres.
Les stations de ski adoptent l'anticipation en se préparant activement au changement climatique, en améliorant la gestion de la neige, en réduisant l'empreinte carbone et en investissant dans la durabilité. Les domaines skiables américains se concentrent sur l'optimisation de l'enneigement et de l'utilisation des ressources, tandis que les stations françaises visent la neutralité carbone d'ici 2037, avec des innovations en matière de dameuses à hydrogène et de pratiques respectueuses de l'environnement. La modélisation climatique avancée, comme CLIMSNOW en France et des projets similaires en Suisse, aide les stations à planifier les conditions d'enneigement futures et à adapter les infrastructures. Ces efforts permettront d'assurer la résilience et la pérennité de l'industrie.
Couverture : Il existe actuellement 68 pays dans le monde qui offrent des domaines skiables de plein air équipés et enneigés. Même si les champs de neige sont beaucoup plus nombreux, environ 2’000 stations de ski ont été identifiées dans le monde. Outre les principales destinations de ski en termes de journées-skieurs, il existe un certain nombre d'autres destinations plus petites, où le ski existe de longue date ou est en train de se développer. Les destinations émergentes les plus évidentes sont l'Europe de l'Est et la Chine, mais il existe un certain nombre d'autres petits acteurs répartis dans le monde : Chypre, Grèce, Inde, Iran, Israël, Liban, Lesotho, Maroc, Nouvelle-Zélande, Pakistan, Afrique du Sud, La Turquie et bien d'autres.
Pour saluer sa 10ème édition, le rapport 2018, usuellement publié en anglais, a bénéficié d’une version française exclusive. Voir la page publications.
La saison 2024/25 réalise en termes de journées-skieurs un score qui n’avait plus été atteint depuis la saison 2009/10 et même, en termes de chiffre d’affaires, un record historique. Elle se classe dans les très bonnes saisons, malgré des conditions d’enneigement pas des plus favorables, avec un déficit de précipitations et des températures moyennes élevées. Malgré la tendance à l’augmentation des prix, les skieurs ont finalement profité des opportunités offertes par les nouvelles politiques tarifaires et leur journée de ski leur est revenu moins cher que la saison précédente. La clientèle étrangère continue sa progression, même si certains marchés émetteurs sont plus timides, y compris dans les clientèles traditionnelles.
Quelques points saillants de la saison :

- Un record de fréquentation depuis 15 ans atteignant un niveau jamais vu depuis de nombreuses années ;
- Un contexte météorologique peu hivernal, avec une douceur inhabituelle et un enneigement globalement déficient. Malgré tout, la saison a démontré la résilience du secteur, les bonnes conditions en début de saison ont créé une dynamique favorable, soutenue par des infrastructures efficaces et une gestion de la neige bien maîtrisée ;
- Une hausse dans presque toutes les stations, illustrant une dynamique positive à travers tout le pays. Aucune région n’a été en retrait : toutes ont connu une évolution favorable, et particulièrement les zones traditionnellement plus vulnérables ;
- Un engouement renouvelé pour les stations de moyenne montagne, profitant de conditions ponctuellement très favorables ;
- Certaines régions historiques du ski suisse ont retrouvé un niveau d’activité qu’elles n’avaient plus connu depuis longtemps, signe d’une vitalité retrouvée ;
- Une saison plus longue que la précédente, avec un nombre de jours d’ouverture supérieur à celui des hivers récents ;
- Un retour en force de la clientèle étrangère, qui atteint un niveau record depuis 10 ans ;
- Une performance économique historique, avec le chiffre d’affaires transport qui a atteint un sommet, porté par l’augmentation de la fréquentation et une gestion tarifaire adaptée à la demande.
Documentation historique
La saison 2023/24 s’est jouée entre douceur persistante et abondantes neiges d’altitude, confirmant la normalité d’un ski toujours dépendant des caprices du ciel. Malgré ces conditions, la fréquentation a progressé, portée par des skieurs suisses réactifs et une clientèle étrangère plus fluctuante. Les stations ont retrouvé un souffle économique, avec un rendement en hausse, indispensable face à la montée des coûts. Si les grandes stations ont maintenu leur rythme, les petites de basse altitude ont souffert de fermetures partielles. Et, comme un signe d’espoir, une station demeurée close onze ans a rouvert ses portes, rappelant la résilience du monde de la neige.
Faut-il considérer que la saison 2022/23 marque un retour à la normale ? Même si le spectre d’un rationnement de l’énergie a ouvert l’hiver 2022/23 sous des perspectives assez effrayantes qui ne se sont heureusement pas réalisées, la saison s’est déroulée pour la première fois depuis 4 ans sans restriction sanitaire qui limite les déplacements des skieurs, voire le fonctionnement des stations de ski. Les résultats de l’hiver 2022/23 dépendent donc à nouveau essentiellement des conditions d’enneigement et d’ensoleillement, qui n’ont hélas pas été des meilleures. Elles s’inscrivent simplement dans la normalité de l’exploitation des stations de ski sans qu’il ne soit nécessaire de faire appel aux lieux communs du prêt-à-penser écologiquement correct diffusé par les médias.
Même si l’ombre de la pandémie planait encore sur le début de l’hiver 2021/22, son déroulement a dépassé toute attente. La fréquentation des stations suisses a retrouvé des niveaux réjouissants. La clientèle suisse a atteint un niveau record sur les pistes et la clientèle étrangère est revenue en volumes presque identiques aux dernières années pré-covid-19. La saison 2021/22, totalise 25,4 millions de journées-skieurs, en progression de 26,3 % par rapport à la saison précédente et 15,6 % par rapport à la moyenne quinquennale. La fréquentation dépasse donc le seuil de 25 millions de journées-skieurs pour la première fois depuis 2012/13.
La saison de ski 2020/21 restera dans les annales comme une saison de tous les dangers. Outre le danger de contamination directement lié à la pandémie de covid-19, les stations de ski ont été menacées de fermeture par des pressions gouvernementales de dirigeants étrangers tentant de trouver un bouc émissaire. Mais, à l’instar de la plupart des pays de l’hémisphère nord offrant des stations de ski, la raison a été sauve et les remontées mécaniques suisses ont pu fonctionner. L’économie des stations de ski, qui représente un pan important de l’économie touristique suisse, dépassant 10 % du PIB cantonal dans certaines régions, a donc pu être sauvegardée malgré tout. Avec 20,1 millions de journées-skieurs, cette saison de tous les dangers s’est pourtant maintenue au niveau de la saison précédente, qui avait été amputée des dernières semaines par le semi-confinement.
La saison d’hiver 2019/20 a été interrompue prématurément au soir du 13 mars 2020 à la suite de la décision du Conseil fédéral de déclarer la situation extraordinaire pour lutter contre la pandémie de Covid-19 et donc de fermer les remontées mécaniques. La saison a bouclé sur un total de 20,2 millions de journées-skieurs, en régression de 19,0 % par rapport à la saison précédente (24,9 millions) et de 11,4 % par rapport à la moyenne quinquennale. En raison d’une excellente première moitié de saison, 27 stations ont tout de même affiché une hausse de leur fréquentation par rapport à l’hiver précédent. Il faut noter qu’indépendamment des restrictions dues au coronavirus un nombre exceptionnellement élevé de 34 stations n’ont pas ouvert de la saison en raison du manque de neige. L’hiver 2019/20 a en effet été le plus doux jamais enregistré par MétéoSuisse.
La saison d’hiver 2018/19 a totalisé 24,9 millions de journées-skieurs. Elle poursuit la hausse de la fréquentation amorcée la saison précédente, après de nombreuses années d’une baisse continue entamée après l’hiver 2008/09 (avec une seule saison de répit en 2012/13). Les journées-skieurs ont progressé de 6,2 % par rapport à la saison précédente (23,4 millions) et se situent 10,3 % au-dessus de la moyenne quinquennale. La progression du nombre de visiteurs a bénéficié à 74 % des stations, 23 % ayant au contraire enregistré un recul de la fréquentation.
La saison d’hiver 2017/18 a totalisé 23,4 millions de journées-skieurs, ce qui marque fort heureusement un nouveau départ à la hausse, après de nombreuses années d’une baisse continue, entamée après l’hiver 2008/09 (avec une seule saison de répit en 2012/13, qui constituait une reprise par rapport à la précédente). Les journées-skieurs ont augmenté de 10,3 % par rapport à la saison précédente, la plus faible des vingt-cinq dernières années, et se situent 2,1 % au-dessus de la moyenne quinquennale. La progression du nombre de visiteurs a bénéficié à 70 % des stations, 27 % ayant au contraire enregistré un recul de leur fréquentation.
La saison d’hiver 2016/17 a totalisé 21,2 millions de journées– skieurs et s’inscrit à nouveau dans la baisse continue entamée après l’hiver 2008/09 (avec une seule saison de répit en 2012/13, qui marquait une reprise par rapport à la précédente). La fréquentation a accusé une nouvelle baisse de 1,9 % par rapport à la saison précédente, et se situe 10,2 % en dessous de la moyenne quinquennale. Ce niveau est le plus bas enregistré depuis plus de 25 ans.
La saison d’hiver 2015/16 a totalisé 21,6 millions de journées-skieurs et s’inscrit malheureusement dans la poursuite d’une baisse entamée après l’hiver 2008/09 (avec une seule saison de répit en 2012/13, qui marquait une reprise par rapport à la précédente). La fréquentation a accusé une nouvelle baisse de 4,4 % par rapport à la saison précédente, et se situe 11,7 % en dessous de la moyenne quinquennale.
Alors qu’avec 23,9 millions de journées-skieurs, la fréquentation de la saison 2013/14 était déjà considérée comme la plus basse enregistrée au cours des 25 dernières années, le dernier hiver enfonce le clou avec seulement 22,6 millions de journées-skieurs, soit une baisse supplémentaire de 5,2% par rapport à la saison précédente.
Avec cette onzième édition, le bilan de la dernière saison d’hiver 2014/15 boucle une décennie. La première étude de la sorte a été réalisée sur la saison 2004/05. C’est donc l’occasion de faire un point de situation objectif sur l’évolution de la branche en Suisse au cours des 10 dernières années, sur la base de données comparatives, reprises au long de cette publication. Il y a 10 ans en arrière, la saison 2004/05 avait totalisé 28,1 millions de journées-skieurs. La saison 2014/15 accuse donc une baisse de 19,6% par rapport à la fréquentation d’il y a 10 ans en arrière ...
La fréquentation de la saison 2013 / 14 totalise 23,9 millions de journées-skieurs. Ce chiffre est le plus bas enregistré au cours de ces 25 dernières années. Il se situe 6 % en dessous de celui de la saison précédente et 10,1 % en dessous de la moyenne quinquennale. La timide reprise de la saison précédente, après plusieurs années consécutives de baisse, ne s’est donc pas poursuivie durant l’hiver 2013 / 14.